WLTP : une offre encore limitée de véhicules « verts »

« C’est compliqué depuis un an. Nous nous retrouvons régulièrement avec des modèles arrêtés et nous ne pouvons pas renouveler la flotte à l’identique », note Fanny Amé, gestionnaire du parc VL de la coopérative agricole Axéréal. Des problèmes d’approvisionnement, cette responsable en a rencontré avec des modèles comme le 2008 ou la Toyota Auris.

Les gestionnaires sont aussi confrontés à des écueils lorsqu’ils veulent faire évoluer leur car policy, en substituant des véhicules essence aux diesel par exemple. « Pour une Mégane essence, les motorisations passent de 90 à 130 ch sans proposition intermédiaire, illustre Nicolas Matos du Groupe Hervé. Alors qu’en diesel il y avait des versions à 110 ch. »

Dans ce contexte, les gestionnaires de flotte peuvent revoir les habitudes prises. « Il y a quatre ou cinq ans, nous privilégiions beaucoup les marques françaises pour la densité des concessions. Nous sommes désormais orientés toutes marques pour les véhicules de fonction », indique Rémy Thiry pour Wärtsilä. Dans cette entreprise, seuls les véhicules de services, diesel, seront exclusivement issus d’une marque française, Renault en l’occurrence. « Chez Berner, nous allons réfléchir à faire entrer de nouveaux constructeurs dans la car policy afin de répondre à la politique du groupe décidée en Allemagne », confirme Isabelle Contet.

Jusqu’ici, le parc d’Axéréal était très orienté sur les véhicules des constructeurs français : « Leurs offres sont très bonnes mais ce ne sont pas celles qui couvrent le mieux tous les besoins de notre flotte pour le moment et cela nous oblige à revoir la car policy. Nous pourrons être amenés à nous tourner vers les constructeurs étrangers pour bénéficier de gammes plus larges », anticipe Fanny Amé.